La théorie la plus adaptée pour expliquer le commerce international est donc bien celle des avantages comparatifs développée par David Ricardo. Un producteur comme Carlos sur l’île du Bonheur ou un pays comme l’Angleterre qui subit un désavantage absolu dans toutes les productions a tout de même intérêt à se spécialiser dans la production dans laquelle son désavantage comparatif est le plus faible, autrement dit dans celle pour laquelle sa productivité est comparativement la moins faible, et à échanger. Parallèlement, un producteur comme Greta sur l’île des Délices ou un pays comme le Portugal se spécialise dans la production pour laquelle il est comparativement plus productif, exporte ce bien ou service et importe les autres biens et services.
La spécialisation internationale est ainsi le processus par lequel chaque producteur ou pays choisit de consacrer ses ressources productives à une activité pour laquelle il dispose d’un avantage comparatif et d’abandonner les autres productions.
Le Graphique 2.3 présente sur l’axe des abscisses le rapport entre la productivité d’un travailleur américain et celle d’un travailleur britannique ; l’axe des ordonnées présente le rapport entre les exportations de ces deux mêmes pays.
Le graphique montre tout d’abord que la productivité d’un travailleur américain est supérieure dans toutes les industries considérées, puisque le ratio des productivités est toujours supérieur à 1 : les États-Unis détiennent donc un avantage absolu dans toutes ces productions par rapport au Royaume-Uni.
En revanche, les exportations américaines sont plus élevées seulement dans certaines industries (le ratio des exportations est alors supérieur à 1) : les machines, les voitures, les récipients en verre, par exemple.
C’est parce que le désavantage absolu du Royaume-Uni dans toutes les productions ne l’empêche pas de se spécialiser dans une production où il est deux fois moins productif : la bière. En effet, le Royaume-Uni a intérêt à se spécialiser dans la production de bière pour importer des voitures pour la production desquelles il est trois fois moins productif : c’est la comparaison de la productivité relative dans la production de bières par rapport à la production de voitures qui permet au Royaume-Uni de détenir un avantage comparatif dans la production de bières. Il exporte ainsi 20 fois plus de bière que les États-Unis.
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